Le Quotidien: Allez-vous autoriser Cessange, Ettelbruck, Kayl et Schifflange à construire leur cimetière forestier?
Marco Schank: En principe, je vais les autoriser. Je réagis à une demande des communes et des gens qui recherchent un caractère plus naturel pour le lieu où ils reposeront. Je ne sais pas très bien à quel niveau se trouvent ces trois projets, mais je pourrais les autoriser du jour au lendemain. Ce sera sans doute avant l'été.
Le Quotidien: Le bilan de l'expérience de Roodt-sur-Syre est-il positif?
Marco Schank: Quarante-quatre personnes y sont inhumées, dont seulement deux de la commune. Ce projet-pilote a donc attiré pas mal de personnes. A ma connaissance, il n’y a pas eu d'opposition, mais je ne veux pas aborder le fond du problème avant de tenir l'évaluation en main. Je devrais avoir cette évaluation en main fin avril, je pourrai alors en dire plus.
Le Quotidien: Ce type de cimetière va-t-il se répandre?
Marco Schank: Oui, sans doute. Je préconise une démarche régionale. C'est illusoire de penser que chaque commune rurale de 1.000 habitants en aura un. Chacune devra plutôt profiter du cimetière d’une plus grande commune, ou passer par un syndicat communal pour créer un cimetière commun. De plus, j'aimerais régler plusieurs détails, pour qu'on ait une certaine homogénéité dans tout le pays. Par exemple: est-ce qu'on enterre directement les cendres, ou est-ce qu'on les enterre dans une urne, par exemple? Mais, comme je vous l'ai dit, j'attends l'évaluation pour décider.
Le Quotidien: Ce type de cimetière peut-il aider le Luxembourg à avoir une image plus écologique?
Marco Schank: Non, pas spécialement. C'est surtout lié à une certaine tendance à l'inhumation et à la dispersion des cendres. C'est en effet une pratique qui devient de plus en plus courante, et il y a maintenant des communes qui mettent à disposition de petites parcelles pour cela, dans ou près du cimetière.
Le Quotidien: Et vous, souhaitez-vous reposer dans un cimetière forestier?
Marco Schank: Je ne me suis pas encore posé la question (rires). Mais je crois que je préfère l'ensevelissement traditionnel.