Une gare moderne pour une métropole moderne: inauguration de la gare de Luxembourg

Le 21 septembre 2012, LL.AA.RR. le Grand-Duc et la Grande-Duchesse ont inauguré, ensemble avec le ministre du Développement durable et des Infrastructures, Claude Wiseler, et de nombreux invités, la gare de Luxembourg, entièrement transformée pendant six années.

Pour le voyageur qui descend à Luxembourg, la gare centrale a entièrement fait peau neuve.

De janvier 2006 à 2012, d’importants travaux ont permis d’augmenter sensiblement le confort des voyageurs et de donner à la capitale du Grand-Duché le visage d’une métropole moderne. Depuis sa création, la gare centrale constitue la plaque tournante du réseau ferré luxembourgeois.

Outre la rénovation et l’agrandissement des quais et la reconstruction des marquises, le projet ambitieux a porté sur la reconstruction de l’ancien souterrain sud et la rénovation majeure du souterrain nord existant, l’installation d’ascenseurs et d’escaliers mécaniques sur tous les quais. Le réaménagement et l’agrandissement du bâtiment de la gare par la création d’une façade vitrée et d’une couverture transparente de haute technologie en structure métallique et membrane sérigraphique (ETFE) a permis de réorienter les flux des voyageurs entre le hall principal, le nouveau souterrain sud et la nouvelle halle à voyageurs.

La philosophie d’intervention était de rechercher une complémentarité de formes et de matériaux, dans un simple accompagnement de la gare existante par une construction légère vitrée, implantée devant la façade existante au droit de l’accès au souterrain sud.

Le défi consistait à effacer la présence du squelette porteur dont la forme et la technicité seraient en contradiction avec la volumétrie et la déjà grande diversité de l’existant. La gare est classée monument national depuis 1989.

L’ouverture de la pénétrante du sud en 1995 et de la rocade de Bonnevoie en 1996, planifiés depuis 1967, avaient assuré une nouvelle distribution des flux, un rapprochement physique des quartiers de la gare et de Bonnevoie à la hauteur des anciens ponts de la Concorde et Schwarzbréck démolis deux ans plus tôt.

390 ares de terrains ainsi libérés en pleine ville allaient accueillir des surfaces de bureaux, des logements, des hôtels et un parking autour de la nouvelle avenue Charles de Gaule débouchant sur le boulevard d’Avranches. Ces aménagements eurent comme conséquence la valorisation de l’avenue de la Gare comme artère commerciale.

Le 5 novembre 2010, les CFL ont ouvert au sud de la place de la gare le nouveau parking "Park & Rail" avec 670 places (soit deux fois plus qu’avant), répondant à une demande en progression des voyageurs depuis la mise en service de la ligne de TGV Luxembourg - Paris en juin 2007. Cette infrastructure a pour effet de prolonger le lieu central que sont la gare et son parvis vers le sud, alors que la transformation de l’ancien pavillon grand-ducal en brasserie doit relier la gare et son parvis au front nord de la place. En novembre 2010 également, la partie CFL renouvelée de la passerelle vers Bonnevoie a été rouverte. Elle est reliée par des escaliers aux quais de la gare. La ville de Luxembourg s’est engagée à prolonger la passerelle sur son territoire jusqu’à hauteur du Casino syndical.

Au vu des modernisations et extensions significatives du réseau, la réorganisation de l’ensemble du plan des voies est indispensable à la gare centrale et sur les axes nord, sud et ouest jusqu’aux nouveaux pôles d’échange projetés à Hollerich, Howald et sous le Pont rouge.

Le nombre de lignes convergeant vers la gare centrale sera quasiment doublé d’ici 2020: nouvelle ligne en provenance de Bettembourg, nouvelle conception du triage et des infrastructures connexes, dédoublement des voies Luxembourg - Pétange, mise à quatre voies de la tête nord avec le nouveau viaduc de Pulvermühle.

Ces travaux impressionnants s’inscrivent dans la consolidation et l’extension de la compétitivité du Luxembourg en Grande Région et au niveau européen. Ce qui n’est pas à ignorer, c’est que ces projets d’extension et de modernisation de la gare centrale s’inscrivent dans une logique de développement urbain planifié sur différentes décennies. Plus la politique mise sur la densification de l’espace bâti, la mixité et la proximité des fonctions (logement, travail, loisirs), plus les gares retrouvent leur vocation initiale de moteurs au développement de centres urbains. Elles redeviennent des facteurs incontournables du renouveau urbain.

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