Bilan des accidents de la route 2010
En se référant aux derniers chiffres de la Sécurité routière, Claude Wiseler a constaté en 2010 une baisse générale des accidents corporels (-9,44%) et du nombre des victimes (-34,09%) par rapport à 2009 sur les routes luxembourgeoises, portant le nombre de personnes tuées à 32 et de blessés à 1.059. Il s’agit du plus bas niveau enregistré depuis le début du recensement des accidents de la route qui remonte à 1947. Avec ce résultat, le Luxembourg figure pour la 2e fois après 2008 parmi les États membres de l’Union européenne qui ont réussi à atteindre l’objectif de la Commission européenne de réduire le nombre des tués de la route de 50% à l’horizon 2010.
Claude Wiseler, qui a observé cette évolution positive avec satisfaction, a toutefois tenu à relativiser les chiffres en soulignant qu’ils "connaissent de fortes variations d’une année à l’autre. La bataille n’est jamais gagné d’avance et il faut sans cesse consentir des efforts supplémentaires".
Le ministre du Développement durable et des Infrastructures a ensuite présenté une analyse détaillée des chiffres des accidents de la route enregistrés en 2010 en soulignant "que celle-ci fournit des enseignements utiles permettant de guider les actions futures de la sécurité routière".
Un phénomène significatif qui fut relevé dans ce contexte par Claude Wiseler porte sur la localisation géographique et la catégorie de personnes concernées. Les statistiques illustrent que la plupart des accidents mortels se sont déroulés en dehors des agglomérations (20%) (6% sur les autoroutes et 3% dans les agglomérations) et concernent majoritairement des personnes âgées (50%) entre 18 et 34 ans.
La ventilation des résultats en fonction du moyen de transport utilisé (piétons, cyclistes, cyclo-motoristes, motocyclistes, conducteurs, passagers, passagers (moto), passagers (cyclo-moto)), montre que 72% des personnes tuées étaient des conducteurs de véhicules.
Campagne de sensibilisation : "Du bass net eleng op der Strooss, denk drun. Denk mat!"
Un autre élément inquiétant constitue le nombre important (46%) d’usagers vulnérables (piétons, passagers, cyclistes, cyclo-motoristes, motocyclistes) gravement blessées. Pour sensibiliser davantage à cette catégorie d’usagers, le ministère a lancé la campagne "Du bass net eleng op der Strooss, denk drun. Denk mat!".
Cette campagne bidirectionnelle, qui s’adresse à la fois aux conducteurs de véhicules et aux usagers vulnérables, vise à inciter les usagers à un respect mutuel et à la prévoyance sur la route. Elle sera véhiculée entre le 2 au 22 mai 2011 par des annonces dans la presse écrite, des spots radio, des affichages dans les abri-bus, sur Internet et par des actions de street-marketing où des vélos avec des messages de la campagne seront placés en ville.
Campagne de sensibilisation "prêt pour le tunnel?"
Parallèlement à cette campagne, le ministère veut sensibiliser les automobilistes à une conduite adaptée à l'approche et à l'intérieur d'un tunnel.
La campagne "Prêt pour le tunnel?" de l'Administration des ponts et chaussées en collaboration avec la Sécurité routière asbl vise à rendre le conducteur attentif au gabarit réduit d'un tunnel par rapport à la route normale et au passage d'un éclairage naturel à un éclairage artificiel.
Le message sur les panneaux routiers vise à inciter le conducteur à réfléchir à son comportement avant le franchissement du tunnel et à appliquer les règles du code de la route:
- Est-ce que j'ai bien mis mes feux de croisement?
- Est-ce que j'ai adapté ma vitesse?
- Est-ce que je respecte la distance de sécurité?
Sur les affiches figurent 3 messages qui se veulent complémentaires:
- Je ne fais jamais demi-tour ni avant, ni à l'intérieur d'un tunnel.
- Je respecte les feux-rouges à l'entrée du tunnel.
- En cas d'incendie, je me range à droite et je sors par la sortie la plus proche indiquée.