Marco Schank a dressé le bilan de la 10e conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique

Le 4 novembre 2010, Marco Schank, ministre délégué au Développement durable et aux Infrastructures, a dressé le bilan de la 10e conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique à laquelle il avait participé du 27 au 29 octobre 2010.

"L’adoption du protocole de Nagoya est une première dans le domaine de l’environnement depuis l’adoption du protocole de Kyoto en 1997", a déclaré Marco Schank qui a salué l’accord que les 193 États parties à la Convention sur la diversité biologique sont parvenus à trouver après huit ans de négociations. Pour illustrer l’avancement de la disparition irréversible d'espèces et d'organismes vivants sur terre, le ministre a précisé que 13% des oiseaux et 41% des amphibiens sont menacés d’extinction. "Des 5.490 mammifères recensés, 78 sont éteints, et 1.220 sont menacés d’extinction. 1.895 des 6.285 amphibiens sont menacés d’extinction", a-t-il tenu à ajouter.

Quant aux habitats naturels, Marco Schank a rappelé que 6 millions d’hectares de forêts primaires ont disparu depuis 2000 et que "ces tendances risquent d’engendrer des basculements irréversibles de certains écosystèmes".

Parmi les points forts de l’accord conclu à Nagoya qui permet de relancer la coopération mondiale autour de la préservation de la diversité biologique, le ministre a notamment cité l’adoption d’un protocole sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages issus de leur utilisation (ABS). L’objectif du protocole est la redistribution des gains de la valorisation de ressources génétiques prélevées sur des espèces végétales, des animaux ou des microorganismes, notamment à traves le partage de ces gains et avantages avec les pays détenteurs de ces ressources, ainsi que les communautés autochtones et locales.

Le nouveau plan stratégique de la Convention sur la diversité biologique qui a été adopté à Nagoya prévoit 5 buts stratégiques et fixe 20 objectifs thématiques à atteindre d’ici 2020, parmi lesquels la réduction du taux de pollution, l'intégration de la biodiversité dans d’autres politiques, plans et projets des États et la désignation de 10% d’aires protégés sur les océans et de 17% d’aires protégés sur terre. "La fixation de l’accord global avec ces objectifs spécifiques est un atout considérable", a expliqué Marco Schank en ajoutant "qu’ils prévoient l’obligation pour les États de rendre compte de leurs actions".

Marco Schank qui a successivement évoqué les objectifs, puis leurs incidences sur la politique nationale, a également rapporté que l’accord de Nagoya est directement lié à une promesse des pays donateurs de présenter en 2012 une stratégie concernant le financement du plan stratégique.

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