Prolongation des primes CAR-e, CAR-e plus et prime Cool

Le ministre du Développement durable et des Infrastructures, Claude Wiseler, et le ministre délégué au Développent durable et aux Infrastructures, Marco Schank, ont annoncé le 24 novembre 2009 la poursuite des régimes d’aides financières pour la promotion des voitures à faibles émissions de CO 2 (CAR-e et CAR-e plus) et des appareils électroménagers réfrigérants à basse consommation d’énergie (A++) (Prime Cool). En même temps, ils ont lancé la campagne d’information et de sensibilisation relative aux ampoules à basse consommation d’énergie et ont fait le point sur la préparation de la conférence de l’ONU sur le climat qui se tiendra à Copenhague.

La prime CAR-e, qui aurait dû prendre fin au 31 décembre 2009, est prolongée en 2010 avec le montant de 750 euros pour les voitures mises en circulation pour la première fois pendant les 7 premiers mois de l’année 2010 et dont les émissions sont inférieures à 120 g de CO2/km. Pour les voitures mises en circulation à partir du 1er août 2010, le seuil est abaissé à 110 g de CO2/km. Le seuil de 160 g de CO2/km reste d’application pour les familles nombreuses, les personnes invalides et les voitures électriques, hybrides ou fonctionnant au gaz.

Le montant de la prime CAR-e est doublé à 1.500 euros dès le 1er janvier 2010 pour les voitures dont les émissions de CO2 ne dépassent pas 100 g/km.

La prime CAR-e plus à l’achat d’une voiture à faibles émissions de CO2 associé à la mise à la casse d’une voiture de plus de 10 ans est également reconduit en 2010 mais uniquement jusqu’au 31 juillet (date de première mise en circulation de la voiture). Le montant de la prime CAR-e plus (y inclus, si applicable, la prime CAR-e) est de 1.500 euros pour les voitures dont les émissions ne dépassent pas 150 g de CO2/km, de 2.500 euros pour les voitures dont les émissions ne dépassent pas 120 g de CO2/km (160 g pour les familles nombreuses) et de 3.250 euros pour les voitures très économes (< 100 g de CO2/km).

À cette occasion, le ministre délégué Marco Schank a informé que 5.375 demandes ont déjà été introduites pour bénéficier de la prime CAR-e, contre 420 demandes pour la prime CAR-e plus. Ces chiffres vont certes encore augmenter à cause du délai de 7 mois à respecter avant de pouvoir introduire la demande.

Pour ce qui est de l’évolution du parc automobile, Marco Schank a salué la progression nette des ventes de voitures avec des émissions inférieures ou égales à 120 g de CO2/km. Entre janvier et octobre 2009, leur part de marché parmi les nouvelles immatriculations s’est élevée à 25%, contre 9,2% en 2005. Parallèlement, la part de marché des voitures dont les émissions de CO2 sont supérieures à 200 g/km a tendance à diminuer parmi les nouvelles immatriculations.

L’ensemble du parc automobile en circulation au 1er novembre 2009 se caractérise aussi par une baisse de ses émissions moyennes, qui sont passées de 181,3 g de CO2/km en 2005 à 168,5 g en 2009.

Marco Schank a également annoncé la poursuite en 2010 du régime des aides financières pour la promotion des appareils électroménagers réfrigérants à basse consommation d’énergie A++, la prime Cool. L’objectif de cette mesure est d’inciter au remplacement d’anciens réfrigérateurs ou congélateurs par des appareils à faible consommation d’électricité A++. Le montant de la prime est de 150 euros si le volume utile de l’appareil est supérieur ou égal à 175 litres et de 100 euros si le volume est inférieur à 175 litres.

Campagne relative aux ampoules à basse consommation d’énergie

Le lancement de la campagne relative aux ampoules à basse consommation d’énergie s’inscrit dans le cadre du règlement européen, adopté le 18 mars 2009, qui prévoit un retrait progressif des ampoules à incandescence classiques. Les avantages en sont une réduction de 15 millions de tonnes de CO2 dans l’Union européenne par an ainsi qu’une économie de 25 à 50 euros par ménage par année.

La campagne "tous médias" vise à informer sur le règlement européen, sensibiliser aux avantages des ampoules à basse consommation d’énergie et inciter au remplacement des ampoules à incandescence classiques.

Conférence de l’ONU sur le climat

Selon le ministre du Développement durable, Claude Wiseler, la conférence de Copenhague doit se solder par des décisions qui ont force contraignante, pas nécessairement sur le plan juridique, mais du moins sur le plan politique. L’accord dégagé à Copenhague doit en outre concerner l’ensemble des États et définir des objectifs communs tels que la limitation de l’augmentation de la température à 2° C et la réduction des émissions de CO2 de 50% d’ici 2050. Les États doivent également s’entendre sur le financement des objectifs, estimé à 100 milliards d’euros d’ici à 2020, ainsi que sur la gouvernance des fonds investis, gouvernance qui, selon Claude Wiseler, ne peut être réalisée que par un organe de l’ONU. Finalement, tous les flux financiers relatifs aux fonds investis doivent être facilement compréhensibles afin d’augmenter l’acceptation des mesures parmi les citoyens.

Malgré la crise financière actuelle, Claude Wiseler a appelé à la poursuite des efforts en matière de protection du climat: "La crise financière est éphémère, mais la crise climatique est un des plus grands défis de ce siècle. Si nous arrêtons les efforts en matière de protection du climat, nous en payerons les frais dans quelques années. L’inaction sera plus chère que les efforts d’aujourd’hui!", a dit le ministre à ce sujet, avant de conclure qu’il a l’intention, à la suite de la conférence de Copenhague, de faire élaborer, en concertation avec tous les milieux intéressés, un plan d’action national pour la protection du climat.

Dernière mise à jour